samedi 27 août 2022

Reconstitution d'une scène de combat de cavalerie en 1813 - Figurines Wargames Foundry et Warlord Games.

Le but du figuériste, par delà sa passion du jeu, consiste à essayer de mettre en image un passé dans lequel la photographie n'existait pas encore et où le cinéma n'avait pas encore été inventé. A travers les nombreux témoignages et analyses d'historiens en notre possession et en s'appuyant sur les journaux de marche et les règlements militaires, nous pouvons, à l'aide de modèles miniatures, reconstituer très modestement et partiellement l'aspect de la "beauté terrible" des affrontements européens sous le Premier empire (1084-1815). C'est un façon d'entretenir notre mémoire et de rendre hommage à ceux, volontaires ou non, qui ont été happés par l'épopée tragique de cette période déterminante de notre histoire.


1813: Campagne d'Allemagne. Napoléon a reconstitué en partie la Grande Armée qui a périe l'année précédente dans les plaines gelées de Russie. Il s'agit pour lui de conserver son "Grand Empire". Mais les puissances européennes vaincues par ses armes relèvent la tête et reconstituent leurs forces armées que financent grassement l'Angleterre. Ainsi, à l'automne 1813, Russes, Prussiens, Suédois, Anglais et autrichiens se coalisent contre "l'ogre corse". Ils s'agit d'en finir avec cette France révolutionnaire et impériale qui trouble la quiétude du Vieux Continent.

Un aide de camp vient de transmettre à une batterie française d'artillerie à cheval de la ligne l'ordre de se replier.


Des hussards prussiens, à la pointe d'une avant garde coalisée tente de s'emparer de cette dernière.


Les dragons, auxquels est rattachée la batterie, contre-chargent les Prussiens afin de couvrir la retraite.

Les artilleurs peuvent atteler leur pièces, monter à cheval et trouver une nouvelle position pour retarder l'ennemi.

Pendant de temps, dragons français et hussards prussiens s'affrontent dans les labours.


L'artillerie prussienne déployée derrière les haies commence à appuyer par ses feux les hussards.

Les hussards sont en résine et de la marque Warlord Games, les dragons français sont des Wargames Foundry.

Tous les décors ont été réalisés et peints à la main.












la batterie peut se replier en bon ordre...

Malgré la vaillance et l'allant des dragons français,

 les hussards prussiens ne s'arrêteront qu'à Paris en 1815.

 

vendredi 26 août 2022

6e Régiment de hussards prussiens (2e de Silésie) (1813-1815) - Figurines en résine de la marque Warlord Games - 28mm Warlord Napoleonic Prussian Hussars.

Je n'ai pas résisté à l'envie de peindre une boite de hussards prussiens de chez Warlord. Initialement ce n'est pas une armée que je comptais collectionner. Mais, en parcourant ma documentation, je me suis aperçu qu'en 1813, deux escadrons du 6e hussard prussien avaient été affectés à un Streifkorps (corps de patrouille destiné à harceler les convois de ravitaillement français) commandé par le Prince de Courland (Kurland). Cette formation chevauchait aux côtés de hussards autrichiens et de cosaques russes.


 
Je trouve la gravure de qualité, les poses sont dynamiques et l'uniforme de campagne avec le manteau roulé en sautoir est tout à fait original.

Seul défaut mais il est de taille: la qualité de la résine! Il s'agit d'une espèce de plastique souple très difficile à travailler-à ébarber notamment. De plus la flexibilité des pattes des chevaux risquent de faire sauter la peinture à tout moment. Les autres marques produisent aujourd'hui des figurines en plastique rigide. C'est vraiment regrettable.

La pelisse est chaussée et le manteau roulé est destiné à protéger le cavalier des coups de sabres ennemis.

Les têtes des chevaux sont expressives, ce n'est pas toujours le cas des visages des cavaliers.

Ce n'est pas le cas de l'officier qui est particulièrement réussi. Sa pelisse flottante sur l'épaule laisse apparaitre le dolman vert avec les distinctives du régiment: col et parements rouges lisérés de jaune (or pour les officiers).





Le sous-officier, reconnaissable à la fourrure noire de sa pelisse (les officiers l'ont de couleur grise et la troupe, blanche) légèrement blessé et portant un bandage à la tête est particulièrement expressif.

J'ai essayé de peindre le monogramme royal sur la sabretache: il s'agit des initiales FWR entrelacées pour : Frédéric Guillaume Roi (de Prusse). A cette échelle, ce fut difficile et pas forcément réussi, d'autant que les deux régiments de hussards de Silésie portaient une sabretache de cuir noirci sans autre forme de décoration. J'aurais certainement dû me conformer à la réalité historique, cela m'aurait occasionné moins de travail pour un rendu moins décevant.



Le trompette est également finement gravé.



Son couvre shako est orné, en relief, de la cocarde prussienne, blanche et noire.

Le quatrième escadron. Trois figurines et trois poses de chevaux différentes.

Le régiment, présent à Waterloo, comprenait quatre escadrons. A l'échelle de réduction de 1 figurine pour 30 soldats réels, il aurait fallu avoir des escadrons à 4 figurines... j'aurais donc du investir dans une seconde boite ! Mais, à titre personnel, je préfère acheter des pièces en métal.


                           

                   

Je peins toujours à l'huile (tubes pour tableaux et peinture à maquettes).


Le troisième escadron.






Le second.





Le premier qui fait office d'escadron de commandement. Il est à noter que les régiments de cavalerie prussienne tardive (Uhlans et hussards) ne portaient pas d'étendard au combat. Seul les cuirassiers et les dragons en étaient dotés.



Le régiment dans son ensemble, quatre escadrons de trois figurines, soit douze modèles.

A chaque régiment prussien était rattachée une compagnie de chasseurs volontaires qui portait le même uniforme que le régiment mais avec des galons blancs et non jaunes. Il ne sont pas représentés ici. C'est d'autant plus dommage que leur pelisse, à Waterloo était celles du 2e hussard français "récupérées" à Nancy en 1814. Bon, moi je suis encore en 1813.







L'excellente surprise est la compatibilité des figurines Warlord avec les Wargames Foundry. C'est de la vraie ronde-bosse et les têtes sont épaisses, les couvre-chefs imposants.


Le 6e hussard prussien a été de toutes les campagnes, d'abord en Russie en 1812 pour Napoléon et en 1813, 1814 et 1815 contre lui.