Deuxième Partie
Historique
Le 1er Régiment de Carabiniers de 1812 à 1815.
Le régiment dont le dépôt est à
Lunéville part pour la Russie en
juin 1812. Il est commandé depuis
1807 par le Colonel Laroche, son effectif s’élève à 687 cavaliers de tous
grades. Il appartient à la 1ère Brigade de grosse cavalerie
commandée par le Général Chouard qui relève de la 4ème Division de
Cuirassiers aux ordres du Général Defrance qui fait partie du IIème Corps de
Réserve de Cavalerie de la Grande Armée qui passe au cours de l’année 1812 sous
les commandements successifs des généraux Montbrun, Colincourt et Sébastiani.
Il est engagé dans le combat de Mohilev le 27 aout (1 officier blessé*),
dans la sanglante bataille de la Moskowa
le 7 septembre (3 officiers tués, 8 blessés) puis dans les affaires de Mojaïsk le 8 (1 officier blessé) et de Winkowo le 18 octobre (3 officiers
blessés).
A l’instar des autres régiments
de cavalerie, il est pratiquement anéanti au cours de la retraite.
Après une reconstitution
laborieuse, le 1er Carabiniers peut participer à la campagne d’Allemagne de 1813. Il participe à l’accrochage de Könnern le 24 mai (1 off. Blessé) puis
celui de Lübnitz le 27 aout (4 off.
blessés) avant d’être engagé à la Bataille
de Dresde le même jour (2 off.blessés). Après avoir été recomplété, il
combat à Messdorff le 14 octobre (2
officiers blessés) avant de prendre part à la formidable Bataille des Nations de Leipzig du 16 au 18 octobre (4 officiers
tués, 4 blessés). Il est alors commandé par le Colonel Brillancourt de Courcel
et comprend 27 officiers et 295 sous-officiers et hommes de troupe. Il fait
partie de la 1ère Brigade du général d’Haugéranville, de la 2ème
Division de grosse cavalerie du Général de Division Comte Saint-Germain du
IIème Corps de Cavalerie du Général Sébastiani de La Porta. Avant de regagner
la France il faut affronter une armée austro-bavaroise à Hanau le 30 octobre (1 tué, 3 blessés). Certains de ses éléments
sont assiégés dans la ville de Magdebourg
(1 blessé le 14 octobre).
Lors de la Campagne de France, il
est engagé dans le combat de La Chaussée
le 3 février 1814 et la défense de Paris
le 30 mars (1 blessé).
Lors des Cent Jours, le régiment entre en campagne avec un effectif de 32
officiers et 402 sous-officiers et hommes de troupe. Il est placé sous le
commandement du Colonel Rogé et dépend de la 1ère Brigade du
Maréchal-de-Camp Baron Blancard de la 12ème division du
Lieutenant-Général Baron Rousseld’Hurbal- IIIème Corps de Cavalerie, Lieutenant
–Général Kellermann, comte de Valmy.
Le régiment participe aux charges
héroïques mais vaines contre le centre de l’armée du Duc de Wellington au Mont Saint-Jean, le 18 juin 1815. C’est
une hécatombe : 8 officiers tués, 13 blessés.
L’étendard modèle 1812 du
régiment portait sur son revers, inscrites en lettres d’or les noms des
victoires impériales suivantes : Ulm-
Austerlitz- Iéna- Eylau –Friedland- Eckmuhl- Essling –Wagram qui furent
reprises sur le modèle 1815.
* L’administration impériale a comptabilisé les pertes en
officiers par régiment et par bataille mais il n’y a que des estimations pour
les sous-officiers et les hommes de troupe. On peut se fonder sur un ratio de
10 soldats pour la perte ou la blessure d’ 1 officier afin de mesurer le degré
d’engagement d’une unité dans un combat.
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