dimanche 3 novembre 2024

Infanterie de ligne française en tenue de campagne (1812-1815) - Figurines Warlord Games- Black Powder - French late infantry - 28mm Warlod Games - Black Powder miniatures

L'objet de cet article porte sur l'infanterie de ligne française à la fin de l'épopée impériale (1812-1815). Ces figurines peuvent représenter la Grande Armée de Napoléon lors de la désastreuse campagne de Russie (1812), les conscrits de 1813 engagés dans la campagne d'Allemagne, les Marie-Louise de la campagne de France (1814) ainsi que l'ultime armée rassemblée par l'Empereur des Français et qui a été vaincue à Waterloo (1815).
Toutes ces figurines peintes par mes soins sont de la marque Warlord Games et destinées à la règle de jeu Black Powder. Elles sont en plastique dur à l'exception des cadres, de certains voltigeurs ou des blessés qui sont en métal.

L'administration militaire a officialisé la dotation des troupes en manteaux en 1805. Cet effet d'habillement servait à protéger le soldat du froid et des intempéries et permettait de protéger l'habit. A la fin de l'empire ce manteau -capote, nommé " redingote" par l'administration servait à cacher le dénuement dans lequel se trouvait la "Grande Armée". Parfois le conscrit ne possédait pas d'habit et portait des vêtements civils sous son manteau qui faisait alors office d'uniforme.

Les manteaux étaient confectionnés dans du drap épais aux teintes variables, allant du beige au brun en passant par plusieurs nuances de gris. Certaines sources mentionnent également un ton verdâtre. Le vêtement se fermait sur la poitrine en croisé avec deux rangées de boutons bombés et recouverts de tissus. Mais, par mesure d'économie, on fabriqua des modèles à une seule rangée de boutons.

En campagne, le fantassin protégeait son shako à l'aide d'une toile cirée ou d'un couvre-shako confectionné dans de la toile. Là encore il n'y avait pas d'uniformisation des teintes ni des modèles. Le soldat enfilait un pantalon de confections variées. De plus, il n'y avait pas de gourde réglementaire dans l'armée napoléonienne. Chaque soldat, sous officier et officier devait s'en procurer une à ses frais. Cela conférait à l'armée française de cette époque un aspect extrêmement bigarré. Au gré des pertes et des remplacements au sein d'une même unité, les types et les couleurs des manteaux pouvaient changer, surtout en Espagne où l'intendance avait plus de mal à suivre.

J'ai voulu transposer ces réalités en figurines. J'ai choisi de constituer des bataillons aux manteaux de teintes identiques et d'autres aux effets complètement disparates. La gamme de modèles de Warlord Games m'en offrait l'opportunité. Ces six premières vues illustrent un bataillon qui marche au feu avec des manteaux de teinte beige clair.


Ce second bataillon de 18 figurines  (4 compagnies de fusiliers , dites "du centre", 1 compagnie de grenadiers et 1 de voltigeurs, chacune comprenant 3 figurines), plus l'encadrement (officier, porte aigle, tambour, officier monté, sapeur...) a été doté de manteaux de couleur brune.

Les soldats portent en sus de leur équipement règlementaire (giberne pour le transport des cartouches, havresac pour les effets personnels), des souliers de rechange, des ustensiles de cuisine collectifs, du petit bois, de l'ail, de l'oignon, du pain sous différentes formes. Il s'agissait de palier les carences de l'intendance et surtout de disposer du nécessaire afin de se nourrir lors des haltes et des bivouacs.

Au combat l'infanterie se disposait en ligne sur trois rangs ( deux rangs à compter de 1813). Les voltigeurs (épaulettes et distinctives de shako jaunes et vertes) se déployaient à partir de la gauche de la première ligne. Les grenadiers (épaulettes et distinctives rouges) à partir de la dernière ligne à droite. Lorsque le bataillon évoluait en colonne de compagnies, les voltigeurs ouvraient la marche les grenadiers la fermaient.

Les compagnies du centre se distinguaient par la couleur de leur pompon de shako: verte pour la première, bleue ciel pour la seconde, orange pour la troisième et violette pour la quatrième. 





Il est à noter que la peinture de figurines en manteaux est chose plus aisée que décorer des modèles en grande tenue.

La teinte de la capote du troisième bataillon est le gris clair.


En cas de perte du shako, le couvre chef de remplacement était le bonnet de police, une coiffure en toile. Le règlement du major Bardin de 1812 prescrit le pokalem, porté par la troisième figurine du premier rang en partant de la gauche ainsi que la quatrième du second rang,qui est un grenadier. Sur le devant de ce bonnet figurait en chiffres rouges le numéro du régiment. Je n'y ai pas encore réfléchi, je les peindrai ultérieurement.




Les membres de l'encadrement sont constitués d'un officier monté (colonel ou chef de bataillon), d'un officier à pied et d'un officier porte aigle. A partir de 1812 chaque régiment n'emporte qu'une seule aigle en campagne. Elle est en principe portée par le premier bataillons. Les autres bataillons pouvaient se rallier autour d'un fanion de bataillon aux couleurs règlementées.


Le quatrième bataillon est doté de capotes de teinte grise de fer, c'est-à-dire légèrement bleutée.

Le voltigeur au premier plan , en train de faire feu est une transformation.

Le conscrit de la première ligne porte le bonnet de police de l'ancien modèle.



    
L'officier avance avec à sa gauche un sapeur qui porte le bonnet d'ourson.



Sur cette photo, tous les grenadiers des quatre bataillons ont été réunis pour les besoins de l'article, cela permet de mesurer le manque d'homogénéité des tenues.




Même montage pour les voltigeurs.






Vue d'ensemble des quatre bataillons formant un régiment d'infanterie de ligne en 1813. Chaque figurine représente, dans le cadre du jeu d'Histoire, 30 hommes réels. En fait il serait plus approprié de constituer des bataillons à 12 figurines afin de traduire la crise des effectifs qui sévissait à la fin de l'Empire. Je souhaiterais, à terme, reconstituer le Deuxième corps d'armée commandé par le maréchal Victor en 1813. Cela permettrait de collectionner des modèles de différents fabricants.


dimanche 20 août 2023

Camions allemands Opel Blitz (1943-45) - Modèles imprimés 3D au 1/48e

Toujours dans le cadre du jeu avec figurines consacré à la Seconde Guerre mondiale, Bolt Action, je continue à collectionner les véhicules de transport.

Je le répète, je ne suis plus maquettiste car je n'ai plus la patience de monter les modèles qui en outre, sont appelés à être manipulés sur une table de jeu.

L'imprimante 3D offre aujourd'hui la possibilité d'acquérir des modèles peu onéreux et suffisamment solides pour être déplacés sur une table de jeu.

Certes, les premiers modèles sont un peu grossiers. En matière d'imprimerie 3D il faut s'attendre prochainement à des améliorations fulgurantes notamment en ce qui concerne le niveau de détail.

Ce qui est intéressant c'est de peindre ces modèles rudimentaires avec les mêmes techniques que des maquettes plus sophistiquées.



Autant dire que je me suis fait plaisir avec ces deux Opel Blitz, dont un débâché et reposant sur un socle évoquant plutôt le printemps et l'été et un second bâché faisant plus penser au front en automne-hiver.

Il s'agit de marier ces modèles réduits avec les socles de mes figurines.

Le modèle est collé au socle qui permet de ne pas l'attraper directement.

La version débâchée est collée sur un socle aux tons différents.

Le bas de caisse est empoussiéré alors que le modèle "hivernal" a reçu pour sa part de la boue.


Astuce: pour donner l'illusion d'un pare-brise, je peins les "vitres" avec un mélange de peinture argentée et de gris bleu.




Les deux camions sont prêts à transporter leurs troupes sur la feutrine.